Il s’agit d’une fracture très évocatrice d’une ostéoporose sous-jacente, tout comme l’est la fracture du massif trochantérien ci-dessous.
Cette fracture se situe soit au niveau du col fémoral soit juste sous la tête fémorale.
Dans les deux cas, ces fractures se situent à l’intérieur de la capsule articulaire.
A un âge avancé, elles sont 3 fois plus fréquentes chez les femmes.
La cause la plus fréquente est une chute sur le côté.
Il est rarissime que cette fracture survienne seule sans traumatisme associé.
1. Comment fait-on le diagnostic ?
Dès la survenue de la chute, la jambe traumatisée présente souvent une déformation caractéristique : le membre inférieur est raccourci et très souvent en rotation externe, c’est-à-dire le pied tourné vers l’extérieur.
La personne ne peut bien évidemment plus se mouvoir et ressent une forte douleur sur le côté de la hanche ou plus souvent dans le pli de l’aine.
Devant ce fort doute clinique, il faut réaliser une radiographie du bassin de face et de la hanche traumatisée de profil.

La radiographie est le plus souvent suffisante au diagnostic.
2. Quel en est le traitement ?
Dans la grande majorité des cas, la fracture du col fémoral nécessite la mise en place d’une prothèse totale de hanche.
La technique chirurgicale est la même que pour la mise en place d’une prothèse totale de hanche pour de l’arthrose.

La marche est autorisée d’emblée après cette intervention.
En revanche, du fait du traumatisme et de l’âge souvent plus avancé des patients, les suites peuvent être plus longues.
Chez des patients plus jeunes et dans les cas où la fracture est peu déplacée, il est possible d’éviter la prothèse totale de hanche et de réaliser une ostéosynthèse de la fracture par un vissage.

En cas de vissage, votre chirurgien pourra décider de différer la reprise de l’appui.
Enfin, plus rarement, même chez les patients les plus âgés, et si la fracture est considérée comme non déplacée un traitement médical sans chirurgie pourra être envisagé. Ce traitement présente un risque important d’échec.